Terrena se recentre sur la coopérative
Le 20 octobre, le groupe ligérien a présenté ses résultats 2019 et ses axes de travail, avec l’objectif de redonner de la visibilité à la coopérative au sein du groupe. Malgré le Covid, Terrena est pour le moment optimiste sur le bilan 2020.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Le groupe coopératif a tenu le 20 octobre, avec plusieurs mois de retard dus au Covid-19, sa conférence de presse annuelle pour présenter les résultats 2019. L’assemblée générale s’est déroulée dans la foulée, en distanciel. Le chiffre d’affaires 2019 groupe s’élève à 4 858 millions d’euros, avec un Ebitda à 105 M€, en progression (+ 6 M€ par rapport à 2018). Le CA coopérative pèse 1 772 M€, avec un résultat net en progression à 5,2 M€ (+ 20,1 M€), permettant un retour financier aux adhérents de 11,5 M€.
Si l’exercice 2020 n’est pas terminé, le groupe est plutôt optimiste. « Le contexte défavorable a démontré la résistance et la résilience du modèle Terrena », s’est félicité Olivier Chaillou, son président. Notamment grâce à des activités et des débouchés diversifiés, vers la grande distribution comme la RHD. « Reste à voir la consommation sur les trois derniers mois de l’année, avec les fêtes, a précisé Alain Le Floch, directeur général. Mais on est sur la bonne voie. »
Près de 6 M€ de surcoûts Covid
En revanche, conséquence des conditions climatiques, la collecte 2020 a accusé une forte baisse, estimée à 30 % en moyenne, avec des situations très hétérogènes. Sur le premier semestre 2020, les surcoûts liés au Covid à l’échelle du groupe ont été estimés à 5, voire 6 M€, comprenant l’achat de masques, de gel hydroalcoolique, les primes aux salariés, et les cadences réduites dans les outils industriels.
Alain Le Floch a mis en avant l’engagement pour « redonner de la visibilité à la coopérative au sein du groupe », avec une nouvelle organisation, marquée par la création d’une direction du développement agricole. Son objectif sera notamment de développer les complémentarités entre les territoires et les productions. « C’est important, car cela recentre Terrena sur l’acte de production agricole », a déclaré le directeur général. Cette nouvelle direction a pour fonction « d’éclairer la route : quelles cultures faudra-t-il développer, ou réduire, comment avancer sur la décarbonation… », a illustré Alain Le Floch.
Une grande consultation a été menée de décembre 2019 à février 2020 auprès des adhérents et salariés. Les 6 350 participants ont dégagé plus de 1 000 propositions. « C’est une réussite, nous avons énormément de matière », a fait part Olivier Chaillou. Les agriculteurs ont notamment demandé un accompagnement pour communiquer sur leur métier, et plus d’investissement dans de nouvelles techniques, à développer en collaboration avec eux, dans les fermes.
Un silo bio de 45 000 t à Lusignan
Le groupe continue d’investir, notamment avec un abattoir pour la volaille haut de gamme à Ancenis, et un silo à Lusignan (Vienne) dédié au bio, avec une capacité de 45 000 t. « C’est important de nous engager dans des voies de diversification », a commenté Alain Le Floch. Les filières différenciées, comme le bio et la Nouvelle Agriculture, sont en croissance, et représentent désormais 27 % du CA de Terrena. Des épinards, des pintades et des œufs Nouvelle Agriculture sont maintenant disponibles.
Interrogés sur la séparation conseil et vente, les dirigeants ont botté en touche. Seule indication d’Olivier Chaillou : « Je crois à terme au conseil, et je dis bien à terme, mais qui pour gérer la vente demain ? »
Marion CoisnePour accéder à l'ensembles nos offres :